Le pervers narcissique
Il culpabilise les autres, au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle, etc.
Il reporte sa responsabilité sur les autres ou se démet de ses propres responsabilités.
Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et ses opinions.
Il répond très souvent de façon floue.
Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments, selon les personnes ou les situations.
Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.
Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et aux questions.
Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge.
Il fait faire ses messages par autrui ou par des intermédiaires.
Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner et peut provoquer la rupture d’un couple.
Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne : maladie exagérée, entourage « difficile », surcharge de travail, etc.).
Il ignore les demandes (même s’il dit s’en occuper).
Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins (notions d’humanité, de charité...).
Il menace de façon déguisée ou fait un chantage ouvert.
Il change carrément de sujet au cours d’une conversation.
Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion.
Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire à sa supériorité.
Il ment.
Il prêche le faux pour savoir le vrai, déforme et interprète.
Il est égocentrique.
Il peut-être jaloux même s’il est un parent ou un conjoint.
Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
Il utilise souvent le dernier moment pour demander, ordonner, ou faire agir autrui.
Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes, ses actes ou son mode de vie répondent au schéma opposé.
Il utilise les flatteries pour nous plaire, fait des cadeaux ou se met soudain aux petits soins pour nous.
Il produit un état de malaise ou un sentiment de non-liberté (piège).
Il est efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui.
Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas faites de notre propre gré.
Il est constamment l’objet de discussions entre gens qui le connaissent, même s’il n’est pas là.
Les signes caractéristiques du pervers narcissique apparaissent au fur et à mesure du processus de démolition entamé sur sa victime. Multiples et variés, ils sont le reflet d'un miroir qu'une dévalorisation de lui-même a fait éclater et qu'il compense par un narcissisme censé l'apaiser et le protéger. La perversion alterne avec la perversité.Les traits dominants et récurrents chez le pervers narcissique sont : un esprit vindicatif, une tendance à la mythomanie, à la paranoïa, un pouvoir de conviction pouvant entraîner de nombreux dommages collatéraux, des personnes qui se compromettent pour lui, un acharnement comparable à celui d'un jusqu'au-boutiste qui voudrait, en outre, donner l'image de lui d'un martyr, persécuté par la personne qu'il est déterminé à éliminer définitivement des scènes sociale, privée et professionnelle ! Quitte à déployer une énergie démesurée à transgresser les terres de sa victime, à spolier ses jardins secrets, à semer les graines de la discorde, de la suspicion dans son entourage, à pratiquer la politique de la terre brûlée, pour sortir indemne et victorieux.
Martiale O'BRIEN
Un seul conseil, si le hasard met sur votre chemin un manipulateur pervers narcissique, fuyez !